La blockchain et la décentralisation d’Internet

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Les technologies numériques de l’information ont transformé nos vies et la société à de nombreux niveaux. Il est évident que le contact entre les personnes est beaucoup plus fréquent de nos jours, que ce soit au niveau personnel, familial ou professionnel. La manière dont nous nous informons a également changé, et bien sûr, notre participation à la vie publique. Les médias sociaux en sont un bon exemple ; mais aussi des initiatives telles que celle de Terra Wallet, qui permet à ses clients de participer aux décisions de l’entreprise par le biais de votes numériques. Le passage de la première version d’Internet (plus statique et peu participative) à son évolution naturelle (le Web 2.0) a ouvert des voies pour que les utilisateurs puissent coopérer avec leurs propres contenus et opinions.

Qu’est-ce que la blockchain ?

Cependant, la démocratie réelle sur Internet n’était pas encore pleinement établie. La toile est restée sous le contrôle de quelques grandes entreprises qui régulent son utilisation et son développement. C’est une bataille difficile à remporter. Mais si la technologie a permis aux citoyens de participer publiquement, même de manière limitée, c’est aussi la technologie qui peut apporter la solution pour démocratiser Internet. Et c’est le cas; l’outil approprié pour y parvenir a un nom : la blockchain. La chaîne de blocs est devenue très populaire il y a quelques années grâce à la création des cryptomonnaies. Ces monnaies numériques étaient la proposition de la société pour décentraliser les finances.

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Mais la blockchain peut accomplir quelque chose de similaire avec les communications, grâce à ses caractéristiques. Il s’agit d’une sorte de registre numérique, décentralisé (partagé) et crypté, qui permet de suivre et d’enregistrer les transactions. La blockchain fonctionne de manière transparente et sécurisée avec des informations. Son utilité va aujourd’hui au-delà des cryptomonnaies et est utilisée pour partager des données, créer des contrats intelligents, authentifier des biens, enregistrer la propriété de divers actifs, etc. De plus, elle est la base technologique de la nouvelle ère d’Internet : le Web 3.0.

Un pas de plus sur le réseau

Cette nouvelle version d’Internet vise à être décentralisée et à donner plus de pouvoir de décision aux utilisateurs. Le Web 3 veut changer l’équilibre actuel du pouvoir : il veut que les grandes entreprises, qui possèdent aujourd’hui de puissants serveurs et régulent le contenu et le fonctionnement d’Internet, laissent la place aux internautes pour qu’ils puissent s’exprimer librement et avoir une démocratie réelle dans la construction du réseau mondial. D’autre part, ces grandes entreprises ont toujours eu un intérêt particulier pour les données personnelles des utilisateurs ; c’est l’un des éléments clés du Web 3.0 : l’objectif est que ces données appartiennent à chaque citoyen et qu’ils aient un plus grand contrôle sur elles.

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Une fois de plus, le concept clé est : la démocratie. Cette demande a été observée depuis un certain temps sur le réseau, principalement à travers les médias sociaux, qui ont protesté à plusieurs reprises contre les limitations de la participation. D’autre part, les entreprises les plus modernes et mises à jour, telles que les FinTech, intègrent déjà, dans certains cas, des mécanismes participatifs pour leurs clients, conscientes de cette préférence de la société actuelle, comme l’exemple que nous avons mentionné au début de cet article.

Au-delà de la blockchain

Évidemment, les qualités de la chaîne de blocs sont idéales pour décentraliser le réseau Internet et, par conséquent, pour réduire le pouvoir des grandes entreprises. Mais ce n’est pas le seul moyen technologique. Un outil tel que l’intelligence artificielle peut être très utile et, heureusement, sa présence est en augmentation, apportant des ressources de grande valeur. Par exemple, pour construire la Web 3.0. Sa capacité à automatiser des tâches et à analyser de vastes quantités de données est très adaptée à la programmation des nouvelles pages web. Mais aussi pour personnaliser le contenu et les informations que chaque utilisateur reçoit avec des suggestions. De plus, sa capacité d’apprentissage (Machine Learning) lui permet de continuer à évoluer, ainsi que d’ajouter des ressources pour la sécurité et le maintien de la confidentialité.

D’autre part, la réalité virtuelle va gagner beaucoup de protagonisme dans le nouveau réseau. Les contenus pour les utilisateurs seront plus réalistes et immersifs, permettant une interaction beaucoup plus libre et créative. La Web 3.0 créera des synergies puissantes avec le Metaverse et nous plongera dans tout un nouveau monde de possibilités. La transformation des réseaux sociaux sera évidente, changeant de paradigme dans la manière de interagir et de partager nos créations. Bien qu’il n’y ait pas de date définitive pour son lancement, il est certain que le Metaverse sera opérationnel dans environ 10 ans, de sorte que la Web3 sera déjà mise en œuvre et normalisée en tant que réseau habituel.

Conclusions

La Web 3.0, également connue sous le nom de Web sémantique, représente un changement de modèle sur Internet. D’une part, la décentralisation est réalisée, passant des serveurs des grandes entreprises à un réseau appartenant aux utilisateurs. D’autre part, les internautes auront un rôle plus important et une participation plus importante, en plus d’avoir plus de contrôle sur leurs données privées. De plus, un plus grand niveau de transparence est introduit, et comme l’information n’est pas concentrée, la vulnérabilité aux attaques de sécurité est limitée.

Avec les nouvelles technologies disponibles, telles que la blockchain, l’intelligence artificielle et la réalité virtuelle, il est possible non seulement de construire ce nouveau réseau, mais aussi de rendre le contenu innovant et personnalisé ; d’autre part, l’accès au réseau est accru, offrant de nouvelles voies d’expression aux créateurs. Il est clair que ce processus prend du temps et n’est pas exempt de défis, tels que la réglementation et la nécessité de former de nouveaux professionnels des télécommunications ; mais ce changement (ou, plutôt, cette évolution) était très souhaité par la société en général, qui s’éloigne de plus en plus des limitations et du pouvoir concentré de certaines entités. La Web 3.0 pourrait représenter une étape historique dans la communication humaine.